Interview #3 : Quelles sont les causes du manque de confiance en soi ?

Episode 3 Les causes du manque de confiance en soi

🚀 Échange avec Virginie Le Bastard, coach et formatrice spécialiste de la confiance en soi : Quelles sont les causes du manque de confiance en soi ?

Avec la série Avoir confiance en soi pour réaliser sa vie découvre avec Virginie :
les causes et les risques du manque de confiance
et les clés pour acquérir et muscler la confiance en soi !

Aujourd’hui, dans ce 3ème épisode, nous abordons cette question :
Quelles sont les causes du manque de confiance en soi ?

Et dans le prochain épisode #4 nous échangerons sur les risques liés au manque de confiance en soi 😃

Sommaire

Introduction

Marie : Bonjour Virginie, merci d’être avec nous aujourd’hui.

Virginie : Bonjour Marie, ravie d’être avec toi.

Marie : Alors nous allons parler d’un sujet qui me tient vraiment à cœur, qui est la confiance en soi.

Les causes du manque de confiance en soi

Marie : Quelles sont les causes principales du manque de confiance en soi ? Selon toi pourquoi les gens manquent de confiance en eux ?

Virginie : Je pense que la construction psychique se fait avant, pendant et après la naissance. Et l’éducation façonne également ce que nous sommes, nos valeurs, nos croyances y compris nos croyances limitantes.

Et puis nos expériences de vie vont venir renforcer cela.

Les causes du manque de confiance en soi : l’éducation

Le système éducatif, je t’en ai parlé il y a quelques instants, souligne plutôt la faute et l’erreur. Je crois que le système éducatif, que ce soit à travers l’école ou à travers la maison est aussi un des grands facteurs du manque de confiance en soi.

Si tu répètes à un enfant qu’il n’est pas doué pour les mathématiques, tout au long de son enfance et de sa petite enfance, il y a peu de chance qu’un jour il soit bon dans cette matière. Sauf s’il décide de rejeter la croyance et la parole parentale.

Finalement, la parole parentale quand on est petit, c’est un vrai modèle. On se construit par rapport à elle, ça nous permet de nous identifier, c’est notre habitus, c’est là où on vit, où on va se développer et normalement où on peut se développer en toute sécurité.

Et je pense aussi que la confiance en soi vient de cette capacité à se sentir sécure dans l’habitus. Et le premier habitus que l’on fréquente c’est la cellule familiale. Je pense qu’il faut une grande force de caractère pour résister à un système ou à une éducation.

Ça me rappelle une citation d’Einstein que j’ai découverte il n’y a pas très longtemps et que j’aime beaucoup. Il dit « tout le monde est un génie mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il pensera toute sa vie qu’il est un imbécile ».

Tout le monde est un génie - Albert Einstein
Tout le monde est un génie – Albert Einstein

C’est aussi pouvoir dire à nos enfants qu’on les accepte tels qu’ils sont, avec ce qu’ils sont, avec leurs différences. Et finalement de la différence naît la richesse plutôt que de se conformer à un idéal, à un enfant idéal ou à l’image qu’ils pensent qu’on a de l’enfant idéal.

Les causes du manque de confiance en soi : les normes

Marie : Si les adultes, parents ou référents se réfèrent à des normes pour évaluer telle ou telle capacité ou aptitude d’un enfant, automatiquement il va estimer sa valeur à travers ça, parce qu’on ne sait pas lui donner un autre filtre.

On ne lui donne pas forcément les circonstances et l’environnement pour se révéler autrement.

On peut lui dire : « tu as un terrain de jeu, on ne sait pas comment il est, on ne sait pas où ça va te mener mais vas-y ! ». Et il va y avoir plein de belles choses qui vont se révéler. On ne le fait pas ça. Il y a la scolarité, un rythme, les journées sont ponctuées de rituels et d’obligations aussi.

Ils ont aujourd’hui peu de marge de manœuvre, peu de marge d’ennui pour pouvoir se révéler eux-mêmes. Avec un écran ils n’ont plus besoin de se creuser la tête ou de se révéler à travers un dessin ou autre chose.

Les thérapeutes ont souligné cette difficulté des écrans qui empêchent les enfants de se révéler et de révéler qui ils sont.

Virginie : Et puis d’inventer leur vie ! Parce qu’à travers un conte ou à travers un jeu ils vont pouvoir inventer qui ils sont. Or aujourd’hui cette vie-là se fait à travers un écran. Il y a déjà un personnage existant où tout est possible et permis. Mais c’est un personnage virtuel. Et, confrontés à la réalité, ça peut générer de la frustration et ça génère des normes qui sont parfois en dehors de la réalité et de ce qu’ils sont.

L’effet Pygmalion

Marie : Quand tu dis que le regard de l’adulte, du parent conditionne aussi l’estime et la confiance en soi de l’enfant, ça rejoint l’effet pygmalion.

L’expérience des chercheurs

Une expérience a été réalisée par deux chercheurs, d’abord sur des souris. Ils ont mis en place 2 groupes de souris qu’ils ont confiés à des universitaires.

A un groupe d’universitaires ils ont dit : « ce sont des super souris, elles ont été sélectionnées et il faut leur faire passer un labyrinthe ».

A l’autre groupe ils ont dit : « On vous donne un lot de souris mais clairement on n’y croit pas, c’est un peu la dernière chance ».

C’était juste pour conditionner leur rapport avec leur groupe de souris. Ils avaient le même labyrinthe, les mêmes conditions.

Les souris qui avaient été survalorisées ont mieux réussi l’épreuve que le groupe de souris qui avaient été dévalorisées volontairement, et qui parfois n’arrivaient même pas à passer l’entrée du labyrinthe.

Là, ils se sont aperçus que le rapport psychologique que le groupe pouvait avoir, le relationnel avec le groupe, prédéterminaient la réussite ou l’échec des individus.

Le faux test de Q.I. dans une école

Ils ont aussi fait le test aussi à l’école, dans une classe de maternelle. Alors ils ont mis en place un test de QI qu’ils ont proposé à l’enseignante. En réalité ils ont mis ensuite des résultats aléatoires.

Cela a conditionné aussi le regard de la maîtresse et à la fin de l’année ils ont refait passer le test et ils se sont aperçus que le conditionnement avait fonctionné alors qu’en réalité en rien les résultats n’avaient été révélateurs du niveau des élèves. Et d’ailleurs ce n’était même pas un test de QI c’était un test bidon.

Pour en savoir plus sur l’effet Pygmalion, découvre vite cet article : L’effet Pygmalion pour réussir

Virginie : C’est très intéressant de voir effectivement comment le regard qu’on va porter sur nous et la croyance qu’on va avoir de notre capacité à agir va influencer sur le résultat et va faire qu’on va réunir ou pas les conditions d’échec ou de la réussite.

Les causes du manque de confiance en soi : les émotions négatives

Marie : J’ai réalisé un article sur le sujet sur mon blog. C’est impressionnant de s’apercevoir que la disposition psychologique et du cœur aussi de la personne envers une autre personne a déjà un impact.

Quand on a un enfant en difficulté, si on arrive en étant dans le reproche : « tu aurais pu », « tu aurais dû », ou alors au contraire dans la bienveillance, déjà cela prédétermine aussi la réaction de l’enfant et l’estime qu’il aura de lui-même.

Virginie : Tout à fait, parce que tout est imbriqué.

Le mental est imbriqué avec l’émotionnel.

Les émotions ne sont jamais positives ou négatives. C’est ce qu’on en fait qui va être positif ou négatif.

Il faut juste se dire si on accepte ou pas de vivre cette émotion. Mais quand on conditionne quelqu’un avec une émotion qui est porteuse, on est déjà en train de créer les conditions de sa réussite.

La gestion des émotions dans la confiance en soi
La gestion des émotions dans la confiance en soi

Marie : Oui il y a une grande partie émotionnelle, de gestion de l’émotion à travers le manque de confiance en soi ?

Virginie : Oui, l’émotion peut nous booster à agir parce que l’émotion va générer un stimulus qui va générer un stress.

Le stress peut être positif ou négatif mais cette émotion va nous faire réagir en disant « il se passe quelque chose, tu as quelque chose à vivre ou dont il faut que tu te protèges ».

C’est intéressant parce que cette émotion va soit nous pousser à agir soit au contraire nous faire nous retrancher dans un coin où on va être intouchable et on aura besoin de se protéger.

L’émotion est là pour nous faire réagir.

L’émotion de la peur

Si tu prends par exemple l’émotion de la peur, la peur est là pour nous protéger. La peur nous dit « attention il y a danger ». Donc elle va mettre tous nos sens en alerte pour nous faire réagir : soit à combattre s’il y a danger immédiat, soit à fuir. Mais cette émotion de peur est là pour nous faire réagir.

L’émotion de la colère

L’émotion de la colère, par exemple, est juste en train de nous dire « attention mes valeurs ne sont pas respectées ». Donc la colère bien souvent est engendrée par la frustration, on souhaite obtenir quelque chose qu’on ne peut pas avoir, on va se mettre en colère.

C’est un indicateur, la colère, de quelle valeur en moi est touchée ? Ma valeur n’est pas respectée. Or si j’ai de l’estime de moi, je suis quelqu’un de suffisamment important pour que mes valeurs soient respectées.

Aujourd’hui on retrouve chez des personnes qui n’ont plus aucune estime d’eux, cette incapacité à se mettre en colère. La tristesse a remplacé la colère. Ils ne sont même plus capables de réagir, parce que « tant pis, ça leur arrive parce que c’est eux ou bien ça leur arrive parce qu’ils l’ont bien mérité ».

J’ai déjà entendu des personnes dire : « de toute façon si ça m’arrive, tant pis pour moi je l’aurai bien mérité ». C’est dramatique de dire à quel point j’ai perdu l’estime de moi pour en arriver à dire ça à un moment donné.

La colère c’est une émotion qu’on aime peu et pourtant qui est hyper saine. Elle nous permet de faire respecter nos valeurs profondes, ce que nous sommes et ce qui est important pour nous.

Réaction en situation de stress excessif

Marie : Tu évoques les réactions dans les situations de colère ou dans les situations de risque et ça me fait penser à la réaction de paralysie.

Parfois, les gens sont complètement bloqués, ils sont en inhibition. On s’aperçoit qu’il y a cette incapacité parfois même à mettre les mots sur ce qu’ils ressentent, à agir, à prendre la décision.

Alors ça peut basculer vers de la dépression, dans le sentiment de victimisation. Et là c’est la spirale, l’enchaînement des réactions et des émotions.

Dans cette situation, ça vient contribuer encore plus à la perte de confiance en eux.

Virginie : Oui, la confiance en soi c’est vraiment la capacité à agir, à prendre les choses en main parce qu’on se sent capable.

Marie : Oui la confiance en soi pousse vers l’action, elle est constructive.

Découvre aussi la trilogie d’articles sur la Gestion du stress : Déstresse ! Comment gérer son stress

Les 3 composantes

Virginie : Oui, elle nous permet d’oser.

Les lecteurs de cet article ont aussi lu :  Interview #2 : L'estime de soi et la confiance en soi

Finalement il y a trois composantes : l’estime de soi c’est l’amour de soi.

Se dire que la personne que nous sommes mérite d’être aimée.

Ensuite la vision de soi qui est une des composantes de la confiance en soi. Ça permet de se projeter positivement et de croire en soi. Se dire « OK demain je change de job je vais faire ce qu’il faut pour ça ».

Et la confiance en soi : on est dans l’action, c’est notre capacité à agir. Non seulement à nous projeter positivement mais à passer à l’action parce qu’on s’en sent capable, sans éprouver une crainte excessive.

On se dit « quoi qu’il arrive ce sera une expérience et j’y vais ». Et puis avec en arrière-fond la croyance que je vais réussir, je vais faire du mieux que je peux pour pouvoir réussir.

L’action alimente la confiance en soi

Créer une dynamique

Marie : Il y a l’idée de passer à l’action et aussi de construire sa vie. Il y a comme une appropriation de ce que je veux faire. Il y a le fait d’agir, et en même temps il y a une dynamique qui s’auto-alimente.

Virginie : Oui il y a une dynamique qui s’auto-alimente. C’est un cercle vertueux, avec l’idée de ne plus subir sa vie.

Je prends les rênes, je deviens acteur de ce que je suis et de mon propre changement. Je ne subis plus le désir de l’autre, je vais ce vers quoi je crois, ce qui est bon pour moi.

Il y a des tas de gens qui subissent au quotidien des choses qui ne sont pas bonnes pour eux et qui ont tellement peur de ce qui pourrait se passer si ça s’arrêtait, qu’ils vont continuer à subir des choses.

Or quand on subit quelque chose qui n’est pas bon pour nous, on perd de l’estime de soi. On se dit « ça ne me convient pas et pourtant, je reste, et je subis encore ça ».

Ça demande un courage incroyable de rompre une situation qui est inconfortable pour nous et dire à un moment donné « OK je me sens capable de faire quelque chose ».

Sortir de sa zone de confort
Avoir le courage de sortir de sa zone de confort

D’ailleurs il y a un livre très intéressant de Laurent Gounelle qui s’appelle L’homme qui voulait être heureux. Il explique justement cette croyance limitante de se dire « finalement qu’est ce qui pourrait me pousser à agir ? Qu’est ce qui m’empêche d’agir ? ».

La baguette magique

En coaching il y a une phrase que je dis souvent aux personnes qui me disent « ça j’aimerais bien mais c’est impossible », je leur dis : « si je vous donnais une baguette magique, tout de suite, maintenant, vous faites ce que vous voulez avec cette baguette magique, qu’est-ce que vous feriez ? Qu’est-ce que vous changeriez ? Quel métier vous feriez ? ».

Et bien souvent ils disent des choses qui sont parfaitement réalisables. Mais ils entretiennent des croyances limitantes depuis des années que ce n’est pas pour eux, que ce n’est pas possible, qu’ils ne vont pas réussir, qu’il y a déjà plein de personnes qui exercent sur ce marché…

Ils vont trouver des vraies excuses pour ne pas agir : « ce n’est pas le moment, c’est trop tôt, j’ai d’autres combats en ce moment »… Ce qui peut être tout à fait juste, mais on va se donner mille et une bonnes raisons pour ne pas agir.

Parce que la peur, parce que le manque de confiance en soi empêche d’agir.

Les causes du manque de confiance en soi : la « zone de confort » est en réalité une « zone d’inconfort »

Marie : Tu parlais de la dynamique positive qui s’auto-alimente et dans ce sens-là aussi finalement.

Les personnes qui se maintiennent dans des situations qui ne leur conviennent pas, ça va leur prendre beaucoup d’énergie, de la charge mentale. Et aussi ça peut paraître faussement plus confortable parce qu’ils connaissent la situation et qu’un changement donne l’impression de demander de l’énergie et d’aller davantage vers de l’inconnu, même si cela se rapproche d’un idéal qui leur conviendrait mieux.

C’est un travail sur les peurs et sur les freins, sa capacité à gérer quelque chose d’inconnu.

Tu ne sais pas comment sera ta journée demain et pourtant cela ne t’empêche pas de te lever. Donc l’inconnu commence là en fait. On ne sait pas ce qui va se passer dans 1h, dans 2h, dans 10h et pour autant on n’appréhende pas d’arriver à ce soir ni d’arriver au lendemain.

Donc c’est très relatif finalement. Et se dire qu’on prend des décisions qui peuvent potentiellement nous amener vers quelque chose de mieux, accepter de suivre ses intuitions, ses envies, cela nécessite un travail sur soi aussi. Se dire « est-ce que je suis en capacité ou en mesure de savoir ce qui sera mieux pour moi ? ». Et il y a aussi la peur de l’échec.

Virginie : Oui la peur de l’erreur et la peur de l’échec. Et puis combattre ses pensées limitantes.

Marie : Cela rejoint ce que tu disais tout à l’heure sur le regard des autres, le filtre des normes, des règles, qu’est-ce qu’on va dire… C’est déjà suffisamment difficile de se lancer dans des projets qui peuvent éventuellement remettre en cause des choses qui sont déjà installées.

Élargir son cercle de contrôle, pour réduire les causes du manque de confiance en soi

Virginie : Et des choses qui sont parfois confortables.

C’est intéressant ce que tu dis. Cela me rappelle Stephen Cauvet qui dit que finalement on vit avec ce qu’on appelle autour de nous un cercle de contrôle. C’est là où nous pouvons agir.

Et plus ce cercle de contrôle est large, plus ça nous rassure. On sait qu’on va pouvoir agir sur telle et telle chose.

Quand on râle, on râle souvent sur les choses sur lesquelles on ne peut pas agir. Quand je demande aux gens après quoi ils râlent, on me dit par exemple la météo… Or je ne peux pas agir sur la météo, par contre je peux moduler mon emploi du temps en fonction de la météo.

Je me dis « je râle parce que tout va trop vite ».

Les clients ne supportent plus d’attendre, il y a la frustration où le délai d’attente est devenu très compliqué à gérer parce que les gens veulent être servis tout de suite.

Sur quoi je peux agir ?

Alors vous ne pouvez pas agir là-dessus mais sur quoi vous pouvez agir ?

Or on est bien quand on élargit notre cercle de contrôle. Plus on a le sentiment de contrôler ce qu’on fait, ce qui est autour de nous, plus on est rassuré.

Quand on prend la pyramide de Maslow, le premier besoin c’est le besoin de sécurité. Donc quand je sais ce que je vis, quand je contrôle ma vie, même si elle ne me satisfait pas, je me sens en sécurité. Et ça ne nous pousse pas à prendre des risques.

Après on a ce qu’on appelle le cercle d’influence. C’est se dire : « moi je ne peux peut-être pas contrôler cette partie-là mais je connais untel, si je lui en parle, qui pourrait peut-être intervenir », pour élargir notre cercle de contrôle, et puis accepter la part d’incertitude.

De moins en moins on l’accepte. La Covid en est un exemple parfait. On est dans une société où il y a zéro risque.

Quand j’étais petite, je ne me posais pas la question de savoir si je pouvais aller jouer au pied de l’immeuble ou en bas de ma résidence. J’y allais, mes parents n’avaient absolument pas peur qu’il m’arrive quelque chose. Aujourd’hui, on a peur d’envoyer ses enfants jouer tout seuls dehors ou dans une cour.

Marie : Oui et on les éduque dans ce sens-là aussi.

S’accorder le droit à l’erreur

Virginie : Oui, on continue à développer leurs peurs et leurs craintes.

Tu parlais du droit à l’erreur. Certaines familles inculquent dès leur plus jeune âge aux enfants, le droit à l’erreur. Et ces parents-là ne se veulent surtout pas des parents parfaits. Ils montrent à leurs enfants qu’on peut les aimer de façon inconditionnelle quelle que soit leur action, même s’ils ne sont pas parfaits.

Et les enfants qui ont confiance en eux ne sont pas déstabilisés par le regard de l’autre. Ils ne cherchent ni à être parfaits, ni à être aimés.

Je pense que l’éducation, l’enseignement, la place dans la fratrie jouent aussi dans cette acceptation et dans cette confiance en soi. Avoir été accepté de façon inconditionnelle par les autres enfants à l’école, par sa famille, qui que nous soyons, va renforcer la confiance en soi.

C’est déjà accepter le droit à l’erreur, accepter de ne pas tout contrôler, accepter de ne pas forcément être conforme à l’image que l’on pense que les autres attendent de nous, et puis accepter de se tromper. Ce n’est pas grave de se tromper, on apprend de nos erreurs.

L'erreur est avant tout une expérience à valoriser
L’erreur est avant tout une expérience à valoriser

Valoriser l’erreur

Marie : C’est même une condition pour avancer en fait. Je suis assez navrée de la notion d’erreur parce qu’on la crée de toute pièce. Ce sont juste des expériences qui font découvrir tellement d’autres choses, mais comme on met l’étiquette d’une erreur quand on cherche un objectif, on se dit que « c’est une erreur ». Peut-être qu’avec un coup de pioche en plus c’était une pépite, différente, mais ça aurait pu être une pépite.

Virginie : Et puis de grandes découvertes sont produites d’erreurs.

Marie : Exactement ! C’est vraiment une question de regard, de perception qu’on porte sur les expériences. Mais toute expérience nourrit, enrichit et permet d’ancrer les bonnes pratiques. Parce que c’est par la répétition qu’on apprend les bons gestes, les bons réflexes qui ne viennent pas nécessairement du premier coup, jusqu’au jour où on atteint le but qu’on s’est fixé.

Je pense qu’on a créé un schéma d’erreurs ou de réussites qui est à mon sens très handicapant.

Virginie : J’espère qu’on en sort un peu. Je vois, par exemple dans le domaine de la formation, aujourd’hui on valorise l’erreur, en disant « qu’avez-vous appris de telle erreur ?

Le « dîner de l’erreur »

Il y a une agence, qui s’appelle l’Agence Gibraltar, qui organise le dîner de l’erreur. Ce sont des gens qui sont invités à dîner et ils vont raconter leurs erreurs. C’est extrêmement intéressant.

Du coup ils arrivent à se confier, à dire « j’ai vécu telle chose, c’était une erreur, voilà ce que ça m’a appris de moi. Voilà comment j’ai pu rebondir face à cette erreur et voilà ce que ça m’a appris de ce que je dois faire, de ce que je ne dois pas faire, et comment, quand je commets ce type d’erreur, je peux en sortir grandi et enrichi ».

Marie : « Je ne me trompe jamais, j’apprends tout le temps ».

Virginie : Oui. Le dîner de l’erreur c’est apprendre de ses erreurs, savoir ce que l’erreur nous a appris, ce que ça nous apprend sur nous, qui nous sommes.

Conclusion

Marie : C’est la fin de cette troisième partie. Alors reste avec nous pour le prochain épisode où nous échangerons sur les risques liés au manque de confiance en soi, qui peut mener jusqu’à l’autosabotage !

Merci pour ton écoute et je te dis à bientôt sur Oser et Réussir !

Marie Josnin - Oser et Réussir

Découvre la suite de cette interview Avoir confiance en soi pour réaliser sa vie avec le quatrième épisode qui abordera la question : Quels sont les risques du manque de confiance en soi ?

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