🚀 Échange avec Virginie Le Bastard, coach et formatrice spécialiste de la confiance en soi : Quels sont les risques du manque de confiance en soi ?
Avec la série Avoir confiance en soi pour réaliser sa vie découvre avec Virginie :
les causes et les risques du manque de confiance
et les clés pour acquérir et muscler la confiance en soi !
Aujourd’hui, dans ce 4ème épisode, nous abordons cette question :
☞ Quels sont les risques du manque de confiance en soi ?
Et dans le prochain épisode #5 nous échangerons sur les clés pour développer la confiance en soi 😃
Sommaire
Introduction
Marie : Bonjour Virginie, merci d’être avec nous aujourd’hui.
Virginie : Bonjour Marie, ravie d’être avec toi.
Marie : Alors nous allons parler d’un sujet qui me tient vraiment à cœur, qui est la confiance en soi.
Alors Virginie est-ce que tu peux nous parler des risques du manque de confiance en soi ?
Les risques du manque de confiance en soi : prendre les choses pour soi
Virginie : Le manque de confiance en soi peut aussi être source de conflit, parce que les personnes sont davantage dans l’interprétation.
Ils prennent pour eux des remarques qui ne leur sont pas destinées, et ils deviennent auto-centrés de manière négative. Ils ont du mal finalement à se décentrer, à prendre du recul par rapport aux situations.
Donc ils vont faire de nos propos une affaire personnelle qui va venir ébranler encore cette base qui n’est pas toujours très forte. La critique devient blessante et destructrice au lieu d’être une source d’apprentissage et d’enrichissement pour eux.
Ces personnes n’osent pas agir, ce qui va générer de la frustration qui renforce encore la perte d’estime. C’est un cercle vicieux.
Et quand on lit Les 4 accords Toltèques, ça explique bien en quoi ne pas interpréter, ne pas prendre les choses pour soi.
Marie : Ce sont des fondamentaux dans la relation à l’autre qui vont renvoyer aussi à la relation à soi et qui vont ancrer des bonnes bases pour évoluer et avancer.
C’est l’apprentissage d’une vie finalement on s’aperçoit que ces sujets ne sont pas acquis en fait.
Les risques du manque de confiance en soi : ne pas oser
Virginie : Il faut parfois toute une vie pour avoir confiance en soi. Il y a des gens qui partiront sans jamais avoir eu confiance en eux.
La confiance en soi ce n’est pas un bloc, ça peut être inégal. Tu peux tout à fait avoir confiance en toi sur un domaine que tu maîtrises, sur lequel tu te sens à l’aise et que tu aimes, et puis sur un autre domaine, manquer complètement de confiance en toi et ne pas oser aller sur cette voie.
Quand je te disais que le risque de manque de confiance en soi c’est passer à côté de sa vie, c’est ne pas donner vie à ses désirs, à ses aspirations profondes. C’est ne pas oser faire ce qui nous plaît de peur d’échouer, de peur de déplaire, de peur de se tromper.
Pour aller plus loin découvre cet article : Sortir de sa zone de confort
Les risques du manque de confiance en soi : avoir un comportement dogmatique
Virginie : Le manque de confiance en soi dans la relation à l’autre peut nous rendre agressif, autoritaire, dogmatique. Tous ces remparts qui protègent notre égo.
Il y a des gens qui manquent de confiance en eux et pourtant, quand tu les écoutes et quand tu les vois s’exprimer ils semblent très sûrs d’eux, ils sont dogmatiques. C’est comme ça et pas autrement.
Quelqu’un qui est dogmatique est quelqu’un qui peut manquer profondément de confiance en lui, qui n’accepte pas une autre vision qui va peut-être venir déstabiliser ses croyances, ses valeurs.
Marie : Parfois les gens les plus en retrait, les plus observateurs, les plus discrets sont ceux qui prennent le plus de recul et qui ont une sorte de stabilité. On sent qu’il y a un roc, un socle, ils sont ancrés les pieds sur terre. Ce n’est jamais la personne au premier plan, c’est toujours le personnage à côté, le « second rôle » entre guillemets, et tu t’aperçois en fait que c’est la personne la plus ancrée.
Les risques du manque de confiance en soi : l’autosabotage
Virginie : Une des questions que tu posais tout à l’heure : à quoi peut nous pousser le manque de confiance en soi ?
Ça peut nous pousser jusqu’à l’auto-sabotage.
Que ce soit dans nos relations professionnelles ou amoureuses, il y a des gens qui vont auto-saboter leurs relations amoureuses parce que finalement ils ne s’aiment pas suffisamment pour penser qu’ils puissent être aimés par quelqu’un d’autre.
Donc le manque de confiance en soi peut détruire une vie ça c’est clair.
Marie : C’est une spirale qui va très loin le manque d’estime de soi et de confiance en soi.
Tu parles de la relation amoureuse, il y a parfois tellement d’attentes qui sont projetées sur l’autre. La personne peut attendre de combler des failles qu’elle a elle-même et en même temps, dès que les choses commencent à avancer, ils réagissent en « non je ne mérite pas ».
À la fois « je demande et j’attends qu’il y ait quelques chose » mais si ça se passe, c’est le refus d’accepter.
C’est terrible parce que dans l’auto-sabotage, cela ne laisse aucune issue. Il n’y a pas de prise, il n’y a pas de possibilité, c’est vraiment un cercle vicieux.
L’expérience de Benjamin
Un rêve à portée de main
Virginie : J’ai une anecdote à raconter : j’ai accompagné il y a 5 années un jeune homme qui était conseiller dans une banque et qui devait prendre un poste de directeur d’agence.
Puis 2 ans plus tard il me recontacte et il me dit : « Virginie, il y a un poste qui se libère à Tokyo ».
Or le rêve de ce jeune homme, toute sa vie, c’était d’aller au Japon. Il avait fait plusieurs voyages au Japon et donc, un poste en interne se libère au Japon.
Il est reçu par le DRH et par le directeur de la zone Pacifique. Et il me dit « est-ce que tu peux me préparer pour cet entretien ? ».
Nous le préparons ensemble et puis je n’ai pas de nouvelles. J’envoie un petit mail pour ne pas mettre de pression quelques jours après en lui demandant comment ça s’est passé.
Il me raconte qu’il est reçu en entretien, on lui dit dès le début qu’ils sont 8 en interne à postuler sur ce poste et qu’il y a une cinquantaine de candidatures externes, en lui disant qu’il y a déjà des personnes qui ont l’expérience de la vie au Japon et une expérience de travail au Japon.
On lui dit qu’à l’issue de l’entretien il devra attendre plusieurs semaines avant d’avoir une réponse.
L’entretien dure 1 heure et demie et se passe tellement bien, qu’à l’issue de l’entretien, le DRH lui dit : « Écoutez, le poste est pour vous ».
À ce moment-là, le DRH lui dit « quel salaire voulez-vous ? ». Alors le salaire, il le connaissait car c’était un poste affiché en interne.
Il me dit : « je ne comprends pas ce qui se passe, je demande le double de ce qui est affiché ».
Le responsable de la zone Pacifique lui dit : « Ça ne va pas être possible. Un peu plus que ce qui est offert oui, mais le double vous vous doutez bien que ça ne va pas être possible. Prenez le temps de réfléchir à tout ce qu’on s’est dit pendant cet entretien et vous revenez vers nous ».
Et là il répond : « Non, je ne partirai pas pour ce salaire-là, je partirai pour tel salaire ».
Et quand il me raconte cela au téléphone, je lui dis : « Benjamin, qu’est-ce que tu as fait là ? ».
Il me répond : « Je crois que je me suis auto-saboté ».
En fait il m’a dit 2 choses : « Je m’étais conditionné en me disant que je n’aurais pas de réponse tout de suite. Et puis tout à coup c’était mon rêve d’enfant qui était là, que je touchais du doigt. Je ne m’attendais absolument pas à avoir cette réponse immédiate. J’ai pris peur ».
C’était la première raison.
La deuxième raison, c’est qu’il avait rencontré 6 mois plus tôt une jeune femme. Et il me dit : « Je réalise maintenant que si j’étais parti à ce moment-là, elle ne me suivait pas. Et je n’étais pas prêt à prendre ce risque-là ».
Ce que nos choix renvoient de nous
C’est extrêmement intéressant parce que, finalement, il avait envie de partir, on lui donnait les moyens de partir, il avait les capacités pour prendre ce poste, mais ce n’était pas son intérêt du moment.
Et il n’y est pas allé.
Il me dit : « Mais je m’en veux » et je lui ai dit « Non ce n’était pas le bon moment ».
Et l’avenir lui a donné raison car il a épousé un an plus tard la jeune femme en question. S’il était parti il ne l’aurait peut-être pas épousée, on n’en sait rien. Mais ce que je veux dire c’est qu’on peut tout à fait s’auto-saboter avec quelque chose : ça peut être la peur d’échouer, ça peut être aussi la peur de réussir, et l’estime de soi c’est tout ça aussi.
C’est dire : finalement quel est enjeu pour moi ? Qu’est-ce qui se passe si je réussis ? Qu’est-ce que ça va déconstruire de l’image que j’ai de moi et de cette nouvelle image que je vais devoir assumer ?
Pour aller plus loin découvre cet article : Prendre des risques pour réussir ta vie
Nos expériences sont une rencontre avec nous-mêmes
Marie : Avoir confiance en soi et accepter les opportunités de la vie comme cette expérience.
Ce n’est pas juste une opportunité. C’est en fait une rencontre avec lui-même et se dire : « Je suis qui ? Je suis quoi ? Qu’est-ce que je veux vraiment ? ».
Ça entre profondément au fond de ses entrailles. Il apporte presque une réponse intuitive, instinctive.
Virginie : En fin de compte on se rend compte qu’on a la partie limbique du cerveau qui nous permet de réagir plutôt de manière intuitive et émotionnelle, avant que ça arrive jusqu’au cortex où tu vas construire une réponse adaptée.
Mais il y a toute cette partie émotionnelle qui intervient avant. Ce que tu vis, ce que tu ressens, c’est l’émotion qui réagit avant que ça devienne de la réflexion.
C’est ce qui nous a sauvé, ce qui nous a permis d’exister sur toute l’histoire de l’humanité. C’est cette zone réflexe et émotionnelle qui permet la survie de l’espèce.
« Aie peur mais fais-le quand même »
Marie : L’émotion se provoque aussi, elle se construit. La confiance en soi mène à l’action. Mais j’ai le sentiment aussi que c’est en agissant, même si on a peur, même si on a des freins, c’est en agissant qu’on construit aussi cette confiance en soi.
Parce qu’on crée la preuve au fur et à mesure, on se met dans une dynamique constructive d’action. On construit l’édifice qui permet de se dire : « J’ai réussi à faire ça ».
Il y a une phrase que j’aime beaucoup d’Olivier Roland : « Aie peur mais fais-le quand même ».
On a le droit d’avoir peur. C’est un sentiment complètement autorisé, mais on cherche des situations où on n’a plus peur. On ne veut plus avoir peur.
Ce qu’on avait envie de faire devient juste un rêve, et on finit parfois même par se complaire dans la notion de rêve. On échafaude des freins psychologiques, matériels, concrets, d’organisation etc. On veut tout faire pour que surtout cela ne se passe pas, parce qu’on sera confronté à des situations où on pourrait éventuellement avoir peur, ou à des situations qu’on ne connaît pas.
Virginie : Il y a des rêves qui sont fous et on n’a pas réellement envie que ça se fasse. C’est ce que tu dis, il y a des choses dont on a juste envie de rêver.
Marie : Le tout étant quand même d’être suffisamment au clair avec soi-même pour ne pas avoir le sentiment d’insatisfaction.
Virginie : Avoir vraiment un rêve et ne pas se donner les moyens de l’atteindre, il ne faut surtout pas que ça devienne culpabilisant et surtout pas auto-culpabilisant parce que ça aussi ça nous empêche d’avancer la culpabilité.
Marie : L’objectif c’est d’avancer vers quelque chose de plus beau, de plus chouette que les gens se sentent mieux et plus alignés avec ce qu’ils sont.
Réaliser sa propre vie
Virginie : Et puis vers ses valeurs à soi. Au début ce ne sont pas nos valeurs qu’on porte. Ce sont celles de nos parents, du mode éducatif.
Le nombre de fois où j’ai entendu les personnes dire : « Dans ma famille on va jusqu’au bout même si ça ne nous convient plus ». C’est terrible de grandir avec ça.
C’est-à-dire que, même si une situation ne me convient pas, me rend profondément malheureux, je vais maintenir cette situation parce que dans ma famille on ne renonce pas ?
Mais qui a dit qu’il ne fallait pas renoncer dans une situation qui devient inconfortable pour nous ?
Le poids du schéma familial
Marie : Combien d’enfants d’entrepreneurs se sont sentis obligés ou influencés de reprendre l’affaire parentale.
Virginie : Alors que ce n’était pas leur idéal de vie.
J’ai accompagné un monsieur qui était contrôleur de gestion et qui est devenu directeur financier, dont le rêve était de devenir charcutier.
C’était très compliqué parce qu’il a fallu dire à une famille brillante, avec un frère médecin, un autre frère avocat et une image du père très forte, et le troisième qui dit à 32 ans : « J’ai fait des grandes études mais ce n’est pas ce que j’avais envie de faire ».
Il a fallu se confronter au regard, à la pression familiale, à la notion de responsabilité. Ils ont donné leur vie pour ça. Et aussi à cette question « est-ce que j’ai le droit ? ».
Virginie : Est-ce que je m’autorise à faire quelque chose de différent de l’image que mes parents ont de moi, de ce qu’ils veulent pour moi ?
Marie : Ce sont des schémas et des situations qui sont très complexes.
Les personnes qui parviennent à faire ces changements de vie et d’affronter l’entourage ou l’employeur ou la famille, pour réaliser quelque chose qui leur tient à cœur, ça nécessite de grandes ressources personnelles.
Virginie : De la confiance en soi.
Et de savoir que ce qu’on fait est juste et bon pour nous. Et si ça l’est pour nous, forcément ça le sera pour notre entourage.
Parce que quand on est bien avec soi on est bien avec les autres.
Se détacher de la notion de résultat
Marie : Et se détacher de la notion de résultat parce que c’est là que l’entourage attend aussi.
C’est de se dire : « Tu as voulu tenter ça » donc il y a intérêt que ça marche.
Alors que l’idée d’entreprendre sa vie, c’est avant tout de vivre l’expérience et se retrouver soi.
Évidemment tout le monde souhaite réussir et que le résultat soit au rendez-vous.
Mais le réel défi ce n’est pas le résultat, c’est le chemin que ça suppose de faire.
Identifier ses propres réussites
Virginie : Et puis la notion de réussite elle est extrêmement personnelle.
Nous serions 10 dans cette salle, en demandant à chacun d’entre nous quelle est la plus belle réussite, on aurait tous des réponses différentes.
J’ai une anecdote comme ça : notre fils Grégoire en CM1 avait passé une année avec une AVS. C’était un peu compliqué pour lui et il avait réussi à mettre des choses en place à l’école.
Et la psychologue scolaire lui demande à la fin de l’année : « Quelle est ta plus belle réussite ? ».
On ne voulait surtout pas répondre à sa place mais on se disait : « Cette année il a compris telle chose, il sait bien écrire etc ».
Et là il dit : « Je sais faire mes lacets tout seul ».
C’était extraordinaire parce que, pour ce petit bonhomme qui certes toute l’année avait été à l’école et qui faisait du foot en club, se dire que maintenant il allait pouvoir faire ses lacets tout seul, c’était sa plus belle réussite de l’année.
Et c’est fabuleux, et la réussite c’est ça.
Marie : Personne ne peut la dicter à sa place.
Virginie : Non personne ne peut la dicter à notre place. Chacun sait ses notions de réussite, qui est liée bien sûr à l’éducation, à nos ressentis, et aussi à ce qui est réellement important pour nous.
Marie : C’est notre propre échelle des valeurs. On la construit nous-mêmes. Il n’y a pas de règle ni de norme par rapport à cela.
Virginie : On la construit soi mais le regard des autres impacte.
Les lecteurs de cet article ont également lu : Carnaval d’articles : c’est quoi réussir pour toi ?
Conclusion
Marie : C’est la fin de cette 4ème partie. Alors reste avec nous pour le 5ème et dernier épisode de cette série où nous évoquerons les clés pour développer la confiance en soi.
Merci pour ton écoute et je te dis à bientôt sur Oser et Réussir !
Découvre la suite de cette interview Avoir confiance en soi pour réaliser sa vie avec le cinquième épisode qui abordera la question : Comment avoir confiance en soi ?
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