Interview #2 : L’estime de soi et la confiance en soi

Episode 2 Estime de soi et confiance en soi

🚀 Échange avec Virginie Le Bastard, coach et formatrice spécialiste de la confiance en soi : Qu’est-ce que l’estime de soi et la confiance en soi ?

Avec la série Avoir confiance en soi pour réaliser sa vie découvre avec Virginie :
les causes et les risques du manque de confiance
et les clés pour acquérir et muscler la confiance en soi !

Aujourd’hui, dans ce 2ème épisode, nous abordons cette question :
☞ Qu’est-ce que l’estime de soi et la confiance en soi ?

Et dans le prochain épisode #3 nous échangerons sur les causes du manque de confiance en soi 😃

Sommaire

Introduction

Marie : Bonjour Virginie, merci d’être avec nous aujourd’hui.

Virginie : Bonjour Marie, ravie d’être avec toi.

Marie : Alors nous allons parler d’un sujet qui me tient vraiment à cœur, qui est la confiance en soi.

Il y a une question qui est fondamentale : quelle est la différence entre l’estime de soi et la confiance en soi ? On a parfois du mal à les distinguer.

Estime de soi et confiance en soi

Virginie : Pour moi l’estime de soi est une composante de la confiance en soi.

L’estime de soi c’est l’amour de soi. C’est notre capacité à nous aimer malgré nos erreurs et nos échecs. Et c’est notre capacité à savoir reconnaître nos qualités, à se dire que la personne que nous sommes mérite d’être aimée.

C’est être positif, croire en soi, avoir une vision de soi qui permet de se projeter pour donner vie à ses souhaits et à ses désirs. Ça c’est l’estime de soi, c’est l’amour inconditionnel que je peux avoir de moi. Et même malgré mes échecs, me dire : finalement, quel que soit ce que je réalise, ça n’entame pas l’estime que j’ai de moi et l’amour que je peux avoir de moi.

Et la confiance en soi c’est notre capacité à nous projeter positivement et à agir en conséquence.

C’est passer à l’action parce que l’on s’en sent capable, et c’est passer à l’action sans crainte excessive.

Si tu prends une personne qui a le projet de créer sa propre structure, l’estime de soi c’est de se dire qu’on aura les qualités et que même si ça ne marche pas ce n’est pas grave, on aura tenté et on aura fait du mieux que l’on peut.

Et la confiance en soi c’est dire : « OK ça y est je me lance, j’ai réuni tout ce qu’il fallait pour atteindre cet objectif et j’y vais. Parce que, que ce soit une réussite ou un échec, je sais que je pourrai rebondir et que ça m’aura appris quelque chose ».

J’ose et je passe enfin à l’action.

L’estime de soi : une valeur intrinsèque

Marie : L’estime de soi se rapporte à une sorte de valeur intrinsèque qu’on porte envers soi et qui n’est pas dépendante d’un résultat ou d’une action ; alors que la confiance en soi est une sorte de moteur qui prédétermine notre capacité à passer à l’action.

Virginie : Oui absolument. Quand tu dis que c’est une valeur intrinsèque, oui, nous sommes seuls à pouvoir avoir l’estime de soi. C’est-à-dire qu’il y a des gens qui, toute leur vie, vont manquer d’estime d’eux, même entourés de personnes qui les aiment, qui leur disent qu’ils sont superbes, qu’ils ont de magnifiques qualités.

On la construit seul l’estime de soi. Mais par contre je suis intimement persuadée que l’éducation et les expériences de vie vont contribuer à renforcer cette estime de soi ou bien au contraire à l’appauvrir.

Comment développer l’estime de soi ?

Marie : Si on est seul à définir cette estime de soi, si on est responsable de la construction de l’estime de soi, comment on peut travailler aujourd’hui sur l’estime de soi ?

Virginie : Je pense que l’éducation qu’on a reçue et nos expériences de vie nous ont confortés ou pas dans cette estime de soi.

Maintenant, quand en coaching ou en accompagnement je fais travailler des personnes sur l’estime de soi, je leur demande de se remémorer leurs réussites. Même celles qui paraissent anodines. Des choses qu’ils ont réussi à entreprendre, des choses qu’ils ont réussi à faire.

Et ensuite, une fois qu’ils se sont remémoré leurs réussites, je leur demande : « Quelles qualités vous ont permis de réaliser ce que vous avez fait ? Quelles sont les qualités que vous avez mises en œuvre ? ».

Bien souvent je vois, quand j’anime des stages pour des métiers qui sont parfois peu valorisés, et je l’ai surtout expérimenté à hôpital où j’ai passé 10 années avec les brancardiers et les agents hospitaliers, on est dans un milieu où la reconnaissance du diplôme est importante et où ces personnes n’ont pas toujours de diplôme.

Savoir reconnaître ses qualités

En début de stage, j’avais une table où je disposais plus d’une centaine de cartes et je leur demandais : « Choisissez vos qualités ». Timidement ils en prenaient 2 ou 3. Et à la fin du stage ils avaient tous 10-15 cartes devant eux.

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C’est-à-dire que les personnes parfois sont elles-mêmes en difficulté de nommer leurs qualités.

Donc « partons d’une réussite, de quelque chose dont vous êtes fier, quelles sont les qualités qui ont été les vôtres pour réaliser cette action ? ».

Là déjà ils commencent à trouver des qualités. Et puis sinon je leur dis : « Faites le test, demandez à des personnes de votre entourage, des personnes ressources, des personnes que vous aimez bien, ce qu’elles apprécient en vous ». Ça aussi ça aide.

Parfois par pudeur, par humilité ils vous diront « mais je n’ai pas de qualités ». Mais quand vous leur dites « Et si je devais demander à votre meilleur ami ou à un parent qui vous est proche de me parler de vous, qu’est-ce qu’ils me diraient ? ».

Et là ça vient, ils sont capables de dire : « ils diraient que je suis généreux, que je suis quelqu’un de loyal… « . Ils sont en capacité de nommer ces qualités.

La crainte de s’affirmer

On est aussi dans une société où il y a de la pudeur, en France. Contrairement aux américains qui sont habitués dès tout petits à prendre la parole, à parler d’eux, en France, dès qu’on ouvre la bouche on a peur d’être critiqué. On a peur d’être moqué et ça ne nous encourage pas à avoir confiance en nous. Et je pense que le système éducatif n’est pas neutre par rapport à l’estime de soi.

Marie : Ça ne pousse pas à aller au-delà de soi et à apprendre à se connaître. Cela suppose aussi de savoir identifier les qualités.

C’est vrai qu’on n’a pas pour habitude, dans l’éducation, à l’école, dans nos environnements en général, de se poser les questions « Qui suis-je ? Comment je fonctionne ? ».

On a un regard plutôt dur, exigeant envers soi.

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Avoir un regard bienveillant

Virginie : On ne nous apprend pas forcément à avoir un regard bienveillant vis-à-vis de l’autre à l’école. Un peu plus aujourd’hui où on accepte des enfants un peu différents dans les classes. Donc on nous amène à ouvrir notre regard, notre perception du monde, mais ce n’est pas encore la norme partout.

On prend l’exemple d’une dictée. Moi j’ai des souvenirs à l’école où on rendait nos dictées, les fautes sont soulignées en rouge « tu as fait 12 fautes ». Alors qu’on pourrait nous dire « écoute sur cette dictée-là potentiellement tu pouvais faire 132 fautes tu n’en as fait que 12 c’est génial ». C’est juste une question de perception de ce qu’on renvoie à l’autre.

Or on existe par rapport à soi mais on existe aussi par rapport à ce qu’on renvoie à l’autre. Le premier miroir, c’est l’autre, quand on est enfant. Quand on grandit c’est le miroir de nos parents, c’est le miroir de notre fratrie, c’est le miroir que nous renvoient les gens que l’on côtoie, les petits copains, à l’école etc. Et on grandit aussi beaucoup par rapport à ce regard-là.

S’affranchir du regard des autres

Je trouve qu’il y a chez la nouvelle génération actuelle une grande sensibilité au regard de l’autre. Et quand on prend tous les réseaux sociaux qui nous surexposent au regard de l’autre aussi, il y a une hyper sensibilité.

Le harcèlement a malheureusement toujours existé, c’est un drame et ça a toujours existé. Aujourd’hui on y est d’autant plus sensible qu’il n’y a plus moyen de se protéger. On rentre à la maison et on peut être encore vu et poursuivi sur les réseaux sociaux.

Marie : C’est une dépendance au regard de l’autre qui vise la performance et la perfection.

C’est l’idée de se conformer à quelque chose qui pourrait être attendu de l’extérieur et qui va à l’encontre de la connaissance de soi, à l’encontre de ce qui fait mon individualité, ce qui fait que je suis moi avec toutes mes caractéristiques et ce qui fait aussi ma valeur.

Et malheureusement ce phénomène de réseaux sociaux et d’influence vient étouffer ce potentiel et ces capacités, car c’est : « voilà comment tu dois être et comment tu dois te conformer si tu veux qu’on te mette juste un like ».

S'affranchir du regard des autres pour avoir confiance en soi
S’affranchir du regard des autres pour avoir confiance en soi

Virginie : A quel idéal tu dois ressembler pour pouvoir être apprécié et aimé ? Et je pense que les gens qui ont réellement confiance en eux ne cherchent pas à plaire à tout prix. Parce que l’estime de soi encore une fois vient de l’intérieur mais elle se construit avec le regard des autres.

Conclusion

Marie : C’est la fin de cette deuxième partie. Alors reste avec nous pour le prochain épisode où nous échangerons sur les causes du manque de confiance en soi. Nous essaierons de comprendre pourquoi nous pouvons manquer de confiance en nous.

Merci pour ton écoute et je te dis à bientôt sur Oser et Réussir !

Marie Josnin - Oser et Réussir

Découvre la suite de cette interview Avoir confiance en soi pour réaliser sa vie avec le troisième épisode qui abordera la question : Quelles sont les causes du manque de confiance en soi ?

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